Le Groupement d’intérêt économique (GIE) de Loul Séssène, situé dans le département de Fatick, a récemment sollicité un accompagnement technique du Programme alimentaire mondial (PAM) pour le projet « Initiative 4 », axé sur la résilience rurale. Lors d’une visite de terrain menée par une délégation du PAM, dirigée par le représentant-résidant Pierre Lucas, les membres du GIE ont exprimé leurs besoins urgents pour améliorer leurs activités agricoles.
Yvette Ndour, membre éminent du GIE, a souligné les défis rencontrés par leur groupe, malgré un potentiel agricole prometteur. « Nous avons semé 11 hectares de riz sur une superficie de plus de 20 hectares, mais les moyens ne suivent pas », a déclaré Mme Ndour. Elle a insisté sur la nécessité d’obtenir du matériel roulant tel que des tracteurs et des décortiqueuses pour optimiser la production et accroître la productivité.
La productrice a expliqué que le recours au travail manuel ralentissait le processus global, de la récolte à la commercialisation du riz. « Pour labourer le champ, nous sommes obligés de louer des tracteurs. Le travail manuel prend trop de temps. Donc, il serait bien d’accélérer le rythme et d’augmenter la productivité avec les machines », a ajouté Yvette Ndour.
Le GIE mixte de Loul Séssène, regroupant plus de 200 membres actifs dans la riziculture et le maraîchage, bénéficie de l’Initiative en faveur de la Résilience rurale (Initiative 4R), intégrée aux stratégies du Programme alimentaire mondial. Ce projet, lancé en 2020, vise à renforcer les capacités des communautés vulnérables pour mieux faire face aux chocs climatiques et améliorer leur résilience.
La responsable genre et de l’inclusion financière du PAM, Aminata Ndir, a souligné que l’année 2020 marquait le début de la phase de mise à l’échelle de l’Initiative 4R dans les régions de Tambacounda et Kolda, avant de s’étendre aux régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine en 2021. L’objectif central est d’améliorer la sécurité alimentaire et de renforcer les revenus des personnes vulnérables, des ménages et des petits agriculteurs, notamment ceux dirigés par des femmes.
Aminata Ndir a expliqué que cette initiative devrait accroître la capacité d’adaptation des petits agriculteurs en situation d’insécurité alimentaire et renforcer la résilience de leur environnement face aux chocs climatiques croissants. De plus, elle contribuera à réduire les risques et les impacts liés au changement climatique, soutenant ainsi la vision à long terme de sécurité alimentaire et de prospérité pour les communautés rurales.