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La fabrication de matériels agricoles dans la région de Tambacounda à l’honneur

Tambacounda : Pape Malick Sakho, expert en fabrication de matériels agricoles, met son savoir-faire au service de la région.

Pape Malick Sakho, un soudeur machiniste et chef d’entreprise émérite, se distingue par son expertise dans la fabrication de matériels agricoles, répondant aux besoins des agriculteurs de Tambacounda et des pays voisins de la sous-région. Dans une entrevue accordée à l’APS, M. Sakho a partagé sa passion pour la conception et la production de machines agricoles essentielles, telles que les batteuses, décortiqueuses, moulins à mil, et semoirs.

« Pratiquement, toutes les machines utilisées dans la zone, nous les fabriquons, particulièrement celles qui traitent le mil, l’arachide, le maïs et des semoirs », a déclaré M. Sakho. Il souligne que la batteuse et la décortiqueuse de riz sont fabriquées sur commande, en raison de la moindre prévalence de la culture du riz dans la région.

Les agriculteurs de la zone préfèrent faire leurs commandes directement auprès de M. Sakho en raison de la garantie d’un service après-vente de qualité et même de formations sur l’utilisation des machines. Cela s’avère crucial, notamment pour des équipements tels que les décortiqueuses, les batteuses de mil, de maïs et d’arachide, fonctionnant soit au diesel, soit à l’électricité.

Pour éviter tout problème de disponibilité de pièces de rechange en cas de panne, les clients choisissent d’acheter localement plutôt que d’importer, explique M. Sakho. Il souligne également que la durée de fabrication varie en fonction du type de machine, allant de deux semaines pour un moulin à mil à 30 jours pour une batteuse à riz.

M. Sakho insiste sur l’importance des décortiqueuses et des presses à huile, en particulier en cette période de fin des moissons. Il précise que la majorité des machines produites dans son atelier fonctionnent à l’électricité ou au diesel, avec quelques exceptions pour des machines manuelles utilisées dans le décorticage de l’arachide et des presses à huile.

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Quant aux prix, M. Sakho mentionne que le coût d’une machine peut atteindre jusqu’à quatre millions de francs, en fonction de la qualité du moteur ou de la dynamo utilisée. Il révèle que la demande la plus faible concerne les batteuses à riz, tandis que les décortiqueuses, moulins à mil, semoirs et presses à huile rencontrent un succès plus important, avec une vente dépassant parfois une vingtaine d’unités par an.

M. Sakho invite l’État à soutenir davantage les fabricants locaux en passant des commandes directes. « Nous attendons de l’État qu’il passe des commandes ici, auprès des fabricants locaux. C’est la meilleure façon de nous appuyer, plutôt que de nous donner de l’argent qui, à l’arrivée, ne sert qu’à acheter de la nourriture pour la famille », conclut-il. Son appel met en lumière l’importance d’une collaboration étroite entre les entrepreneurs locaux et les autorités pour stimuler la production et le développement économique de la région.

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