Le marché du cacao a connu une flambée spectaculaire le vendredi 2 février dernier, avec la tonne de cacao pour livraison en mars 2024 atteignant un pic impressionnant de 5 017 $, comparé à 4 672 $ une semaine plus tôt à New York. Cette hausse marque un moment historique, la première fois depuis 1977 que le précieux « or brun » franchit la barre symbolique des 5 000 $ la tonne.
L’élément déclencheur de cette ascension fulgurante est attribué aux inquiétudes grandissantes liées au phénomène climatique El Niño, qui plane actuellement sur la production de cacao en Afrique de l’Ouest. Les experts s’accordent à dire que cette montée des prix pourrait avoir des répercussions significatives sur la récolte 2024/2025, en raison des menaces de sécheresse qui pèsent sur la région.
La saison en cours est déjà marquée par un déficit de l’offre, particulièrement en Côte d’Ivoire, l’un des principaux producteurs mondiaux de cacao. Les prévisions alarmantes suggèrent que les effets néfastes d’El Niño pourraient entraîner des conséquences désastreuses sur la production de cacao dans la région, compromettant ainsi l’approvisionnement mondial.
Le marché du cacao est actuellement en alerte, avec de nombreux acteurs s’interrogeant sur les actions nécessaires pour atténuer les effets potentiels de cette crise. Certains craignent une augmentation des prix du chocolat sur les étagères mondiales, tandis que d’autres spéculent sur l’impact économique plus large sur les pays dépendants de la production de cacao.
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Il convient de noter que le niveau actuel des cours du cacao à New York, bien que significatif, n’atteint pas les sommets historiques du 2 juillet 1977, lorsque le prix a culminé à 5 379 $ la tonne. Cependant, cette récente flambée des prix suscite des inquiétudes quant à la stabilité à long terme du marché, alimentant les discussions sur la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement et de mettre en place des mesures de résilience face aux changements climatiques.
La situation reste dynamique, et les acteurs du marché observent de près l’évolution des conditions climatiques en Afrique de l’Ouest et les réponses des gouvernements et des acteurs de l’industrie du cacao. Dans ce contexte incertain, l’industrie chocolatière mondiale se prépare à des défis potentiels, tout en cherchant des solutions durables pour garantir la disponibilité continue du cacao sur le marché mondial.