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Ph : APS

Les femmes ont un accès limité à moins de 10 % des ressources productives agricoles

Révision de la LOASP : Le CNCR appelle à une meilleure prise en compte des besoins des femmes rurales.

Le Cadre de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), l’une des organisations paysannes les plus influentes au Sénégal, a réclamé aujourd’hui à Kaolack une révision de la Loi d’Orientation Agrosylvopastorale (LOASP) afin de mieux répondre aux préoccupations spécifiques des femmes et du monde rural.

La LOASP, élaborée et adoptée il y a près de vingt ans, doit être réexaminée pour s’adapter aux réalités actuelles du secteur agricole et garantir une participation accrue des femmes, qui représentent plus de 60 % de la main-d’œuvre des exploitations familiales, selon Yaram Fall Niang, présidente du collège des femmes du CNCR.

Ces revendications ont été exprimées à l’issue d’un forum du CNCR, axé sur le thème « Quelle contribution des femmes rurales dans la révision de la LOASP pour atteindre la souveraineté alimentaire ? ». Yaram Fall Niang a souligné que les femmes ont un accès limité à moins de 10 % des ressources productives telles que la terre, le financement, la formation, l’eau et les marchés.

Elle a exprimé l’espoir qu’une révision de la LOASP permettrait d’accroître la part des femmes dans ces ressources cruciales. « Nous sommes en train de réfléchir aux moyens stratégiques qui pourraient nous permettre d’assurer une prise en compte adéquate de la femme rurale », a-t-elle déclaré.

Le CNCR envisage de mettre en place des cadres de concertation pour former des alliances stratégiques avec les députés, les élus territoriaux et d’autres organisations paysannes. L’objectif est de défendre efficacement les droits des femmes en matière d’agriculture.

Lors du forum, le CNCR a également abordé des questions cruciales telles que la protection sociale des agriculteurs et le statut du paysan. Yaram Fall Niang a plaidé en faveur d’un statut prépondérant pour les paysans et d’un accès facilité des femmes à la terre et au financement.

Lire aussi : Les femmes, actrices clés de la souveraineté alimentaire au Sénégal

« Les financements existent, mais ils sont inaccessibles. Nous avons besoin de financements octroyés dans des conditions favorables, permettant à la femme de renforcer sa capacité de production, de générer des revenus et d’investir en toute autonomie », a souligné Nazirou Sall, président du conseil d’administration du CNCR.

Reconnaissant l’investissement financier important dans les campagnes agricoles, Nazirou Sall a exprimé le souhait que l’État revoie sa manière de financer ces campagnes pour résoudre plus efficacement les problèmes persistants.

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