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Irrigation goutte à goutte
Irrigation goutte à goutte - photo : DR

Seulement 0,5% de son PIB dans l’eau est investi par l’Afrique

A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, qui coïncide avec l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur cette thématique, les experts tirent la sonnette d’alarme sur la nécessité d’accélérer les efforts pour atteindre l’objectif du développement durable n°6 des Nations unies, qui vise à garantir un accès universel à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène d’ici 2030.

Malheureusement, l’Afrique est en retard par rapport aux progrès attendus dans la réalisation de ces objectifs. La vice-présidente de la Banque africaine de développement (BAD) chargée de l’Agriculture et du Développement humain, Beth Dunford, a appelé à faire entendre la voix de l’Afrique et à proposer des solutions africaines lors de cette conférence.

La BAD a investi environ 5,2 milliards de dollars au cours de la dernière décennie dans des projets d’approvisionnement en eau et d’assainissement et prévoit d’investir environ 6,4 milliards de dollars dans ce secteur au cours des cinq prochaines années. Cependant, avec le taux de croissance démographique en Afrique, il est nécessaire de prévoir davantage d’investissements pour répondre à la demande croissante en infrastructures et en services. En moyenne, les pays africains n’investissent que 0,5% de leur PIB dans le secteur de l’eau.

La crise de l’eau est devenue une urgence mondiale car l’eau est essentielle à l’agriculture, le secteur le plus grand consommateur d’eau dans le monde, responsable de 72% des prélèvements d’eau douce. L’eau est nécessaire pour produire plus de 95% des denrées cultivables, et la demande mondiale de denrées alimentaires, de fibres et d’aliments destinés aux animaux devrait augmenter de 50% d’ici à 2050. Cela nécessitera une augmentation de 35% de la quantité d’eau disponible.

Malheureusement, les ressources en eau douce diminuent dans toutes les régions du monde depuis 30 ans, et la qualité de l’eau est en baisse constante. La mauvaise gestion des ressources et la pollution ont aggravé le stress hydrique et dégradé les écosystèmes liés à l’eau.

La FAO appelle tous les acteurs à agir, des particuliers aux entreprises, pour consommer et gérer l’eau différemment. Les entreprises peuvent contribuer au changement en utilisant l’eau de manière plus efficace dans leurs usines et tout au long de leur chaîne d’approvisionnement. Chaque geste compte dans la résolution de la crise de l’eau, et il est essentiel que tous les acteurs travaillent ensemble pour atteindre les objectifs fixés par les Nations unies.

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